Les lampes en tissu Chamusquina
Lampes fabriquées su la Costa Brava, en Espagne
C’était leur premier salon Maison & Objet. Elles savaient que c’était un salon immense, qu’il y avait de tout, des marques artisanales, comme elles, mais aussi des marques bien établies. Elles avaient anticipé le fait qu’elles allaient peut-être être “squeezées” entre deux univers très différents du leur.
Alors, pour se créer un cocon qui leur ressemble dans cet hall infini et ce brouhaha qui donne parfois le tournis, elles ont imaginé une scénographie avec un simple fond noir, tout noir. Pour remettre la lumière au centre. “C’était comme dans la nuit, c’était magique.” m’ont-elles confiée.
Elles, ce sont Ana et Catalina, à l’origine de la marque de luminaires Chamusquina. Pendant ces quelques jours à Salon & Objet, tout le monde ne s’arrêtait pas forcément bien sur, mais quand une personne s’approchait, elle stoppait net et la réaction était souvent la même, comme un petit choc esthétique. “On nous a dit que les lampes étaient vivantes, qu’elles avaient du mouvement”. Comment expliquent-t-elles ces réactions ? “Là où on habite, sur la Costa Brava à Empordà, il y a des vents très forts, la nature, la mer,... on est sans doute inspirées par ces mouvements naturels.”
C’est Catalina qui a commencé à créer des lampes il y a 20 ans, avec une autre amie, Sarah. Les abat-jours étaient rigides, et ça ne lui convenait pas complètement : trop lourd et cher à envoyer, pas pratique à emballer. C’est là que les tissus sont intervenus. “Ils donnent une lumière spéciale, une lumière qui t’accompagne”. Depuis, le tissu, si bien cousu, est devenu leur signature.
Chamusquina est un mixte de leur savoir-faire. Cati est “interiorist”, architecte d’intérieur. Elle a l’habitude de travailler les matériaux, surtout la chaux, et fait beaucoup de rénovations à la campagne. Ana, elle, vient du monde du théâtre et du spectacle. Elle est aussi danseuse, d’où les abat-jours en forme de robes plissées, le mouvement et la scénographie théâtrale de leur stand. Elles fabriquent tout à la main, dans leur atelier. De la création de la lampe, au choix du tissu, en passant par l’électrification et le packaging.
Leur lampe Baum est l’une des plus populaires, pensée il y a quelques années déjà, dans les années 90. Avec un système signature, un contrepoids, très original à l’époque.
Quand on se promène sur leur site, on croise aussi quelques fleurs. La “poppy”, inspirée du coquelicot, et la “flor”, clin d’oeil à la fleur des champs de la Costa Brava. Quant au nom Chamusquina ? “Notre faible expérience en matière d’électricité a conduit à ce que certains câbles "grillent", d’où le nom de notre marque. Légère brûlure, en français”.
Mon petit doigt me dit qu’une fois que tu as goûté à une Chamusquina, tu deviens plus exigeant avec les autres lampes chez toi… “C’est comme un feu dans une cheminée, elles créent une ambiance très particulière”.